Si vous mangez du poulet mais que vous vous souciez du bien-être des animaux qui vous nourrissent, vous serez heureux d’apprendre que l’UE a des règles spécifiques pour la protection des poulets destinés à la production de viande (aussi appelés poulets de chair).
La plupart de ces poulets sont élevés dans des grandes granges qui comptent jusqu’à 50 000 individus. Les lois européennes dictent la densité maximale de poulets dans une grange; les bâtiments doivent être suffisamment éclairés et ventilés, et tous les poulets doivent avoir en permanence accès à de l’eau et à des aliments. La litière qui recouvre le sol doit être sèche et friable. Les procédures chirurgicales telles que l’épointage du bec et la castration sont généralement interdites, ou ne sont permises que dans certains cas. Les poulets doivent être inspectés au moins deux fois par jour et soignés s’ils sont malades. Le personnel qui s’en occupe doit être formé, y compris aux questions de bien-être animal.
D’autres règles (sur les normes de commercialisation) s’appliquent aux poulets de chair élevés en plein air, en intérieur selon un système extensif ou en agriculture biologique. Contrairement aux œufs, la mention de la méthode d’élevage des poulets est volontaire et pas obligatoire; la législation indique quels termes peuvent être utilisés et les normes à respecter. L’une de ces normes est l’âge à partir duquel un poulet peut être abattu: un tel seuil est meilleur pour l’animal que celui d’un poids cible. Une croissance rapide leur cause en effet de douloureux problèmes aux jambes et des crises cardiaques, car le corps de l’oiseau ne peut la supporter.
Une étude de 2005 a montré que 4 Européens sur 10 considéraient que les poulets étaient parmi les animaux qui avaient le plus besoin que leurs conditions s’améliorent. En 2018, l’UE a évalué l’application de la législation et a conclu qu’elle a bel et bien contribué au bien-être des poulets d’élevage.