Si vous êtes un fan ou un joueur, vous savez que les clubs européens de football sont sous la supervision de l’UEFA, l’Union des associations européennes de football. En 2019, l’UEFA a estimé que l’Union européenne comptait plus de 50 000 joueurs de football professionnels, ainsi que des milliers de joueurs amateurs, jeunes ou plus âgés, qui pratiquent ce sport durant leur temps libre.

Les équipes de football multinationales, telles que nous les connaissons aujourd’hui, n’auraient pas pu exister sans une affaire emblématique, connue sous le nom d’«arrêt Bosman» (1995). Dans cette affaire, la Cour européenne de justice (CEJ) a confirmé le principe de la libre circulation des travailleurs de l’Union. Elle a permis aux joueurs de football de changer de club à l’expiration de leur contrat sans indemnité de transfert et sans l’accord du club en question. Ainsi, les joueurs ont pu réclamer des indemnités à la signature de leur contrat et des augmentations de salaire. Cet arrêt a rendu le système de transfert plus flexible, mais a également mis un terme à la discrimination fondée sur la nationalité. Avant l’affaire Bosman, la règle dite «3+2» de l’UEFA autorisait un maximum de trois joueurs étrangers et de deux joueurs «assimilés» à participer aux compétitions européennes. La CEJ a mis fin à ces quotas ainsi qu’à toute limitation du nombre de joueurs étrangers dans une équipe. D’autres arrêts ont permis d’élargir ces règles aux joueurs originaires de pays tiers qui jouaient déjà dans un État membre.

L’Union et l’UEFA ont renouvelé leur accord de coopération en 2022. Elles souhaitent promouvoir les valeurs et les objectifs européens par le football, en élaborant des politiques antidopage, en mettant fin aux matchs truqués et en réduisant l’empreinte carbone du football. En tête des priorités figure la prévention de la violence sur le terrain et dans les stades, notamment grâce à l’échange d’informations sur les hooligans entre les associations de football.